Sur la psychothérapie


La thérapie est à la fois un art et une technique

 " Une thérapie réussite est celle
qui résout les problèmes du client "
 (Jay Haley. Créateur de la thérapie systémique brève et stratégique ).
  
Des questions, des préoccupations, des sentiments désagréables, des situations difficiles, du mal être récurrentes ?  Ils existent diverses méthodes de psychothérapie et pratiques psychologiques. Demandez des explications à votre thérapeute.
  • Comment faire le choix entre un psychiatre, un psychanalyste, un psychologue, un psychothérapeute ?
  • Est-ce que ce sera long ? Cher ? Remboursé ? Éprouvant ? Efficace ? Peut-on devenir dépendant de son psy, se faire manipuler ?
Une psychothérapie dans l'idéal, est un lieu de rencontre avec un interlocuteur bienveillant qui aide à se réconcilier avec soi-même, et à prendre conscience de ses ressources personnelles... pour devenir son propre thérapeute, et se passer des psys !

Notre orientation systémique & constructiviste

 La thérapie doit rendre fertile l'expérience de la personne. Nous privilégions des actes thérapeutiques qui  :
  • évitent créer une dépendance envers le thérapeute 
  • responsabilisent,
  • ouvrent vers l'expression du pouvoir d'agir face aux circonstances difficiles,
  • abordent naturellement l'enjeu central à toute méthode de son efficacité !
  • redonnent le pouvoir d'agir et de réfléchir à la personne
Nos interventions :
  • s'adaptent au client, à sa qualité de présence et d'engagement,
  • donnent de l'importance à ses relations avec l'entourage dans l'origine, le mantien ou la possibilité de changement de sa problématique.
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 Outils de la psychothérapie 

L’Empathie   « Se mettre à la place de l’autre, voir le monde comme il le voit ».
 L’Empathie est une forme de connaissance, un art et une technique de communication. Pour le thérapeute, c’est la capacité de s’immerger dans le monde intérieur et l’expérience d’autrui. Le thérapeute participe et s’efforce d’appréhender d’une façon aussi intime que possible, l’expérience du client, ses valeurs, sentiments, intérêts et besoins. En se faisant, le thérapeute met à côté son angle personnel, ses appréciations, ses projections, ses préjugés. Le thérapeute sert de miroir psychique. C’est donc une écoute active qui se met au service de la recherche de la cohérence,  la découverte, le sens et la capacité d’autoréalisation de la personne.

La fonction diagnostique correspond à la capacité de déceler, analyser et synthétiser  l’expérience d’autrui. Elle se base sur l’observation, l’interprétation, la formulation des hypothèses. Le comportement et expérience de la personne sont reformulés  à l’intérieur d’un cadre de référence.

La forme la plus usuelle de diagnostique dans notre société est celle utilisé en psychiatrie. Cette discipline utilisé une forme « évaluative » de catégorisation biomédical, (DSM Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) qui facilite la recherche et simplifie les procédures administratives. De par sa construction (répertoire de plus de 400 troubles psychiques) et son orientation empirique et comportementaliste, cette évaluation restreinte fait que quand quelqu’un se présente et que l’on n’a que le DSM, on a toutes les chances de le trouver quelque chose.
Le DSM est sujet de vives controverses, de par son manque de rigueur scientifique (validité interne et externe, fiabilité), et d’utilité psychothérapeutique (la prescription  et souvent une médicalisation excessive des états de souffrance).
Le DSM est  aussi accusé d’être un instrument au service des intérêts de l’industrie pharmaceutique, d’enfermer la personne dans une étiquette qui la stigmatise socialement, emmure les gens dans une définition restreinte de soi. L’attribution à une personne d’une catégorie reste subjective et attaché au contexte dans lequel elle se réalise. En conclusion, le DSM apparaît pour certains spécialistes comme "une combinaison dangereuse de diagnostics non spécifiques et imprécis, conduisant à des traitements d'efficacité non prouvée et potentiellement dangereux". Ils recommandent enfin aux praticiens de garder leur distance avec le DSM.
2.        http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_diagnostique_et_statistique_des_troubles_mentaux_(DSM-I_%C3%A0_V).
3.        James Phillips, MD : On DSM-5 Grief and Depression: When Science and Terminology Get Confused, in Psychiatric Times, 15.09.2010. Frances A. Good grief versus major depressive disorder. Psychiatric Times. Accessed September 15, 2010. Pies R. Response to Frances. Psychiatric Times. Accessed September 15, 2010, 5. Frances A. A possible compromise on grief vs depression. Psychiatric Times. Accessed September 15, 2010, Kendler KS, Myers J, Zisook S. Does bereavement-related major depression differ from major depression associated with other stressful life events? Am J Psychiatry. 2008;165:1449-1455. Zisook S, Shear K. Grief and bereavement: what psychiatrists need to know. World Psychiatry. 2009;8:67-74.

Notre diagnostique est fonctionnel, il reformule l'expérience du client en tenant compte de sa subjectivité, de sa conception du monde et de ses efforts pour s'adapter à la complexité sociale. Face à ses difficultés, nous pointons son potentiel et ses compétences. Notre cadre multiple de référence est la théorie de la communication, l’approche systémique, la pensée cybernétique, l’épistémologie du constructivisme, le mouvement du recovery.

Les résistances  Une résistance est ce qui fait obstacle à s’engager ou venir à bout d’un processus de changement, une inhabilité normale à changer notre manière de nous comporter. Fournir une nouvelle attitude requiert une réorganisation de nos habitudes de voir les choses et d’agir. 
Nos manières habituelles d’affronter le monde ont ses raisons d’exister. Elles ont été de formes d’ajustement importantes aux circonstances à une période de notre existence.  Aujourd’hui, nous aurions construit autrement les choses car nous avons gagné en expérience, maturité et intelligence. Mais la peur, le regret, l’histoire de nos défaites, certaines formes de jugement erronées, notre perte de confiance en soi, l’anxiété, la haine ou le ressentiment, nos problèmes de communication nous paralysent et nous font cogner la tête contre le mur.
Nos résistances sont de l’expérience ! Il est important savoir comment les actualiser et continuer avec notre développement.

La stigmatisation  Stigmatiser est « marquer avec un fer rouge... Infliger à quelqu’un un blâme sévère et public ». Cataloguer les personnes en fonction de certains de leurs actes et de leurs comportements est une forme de stigmatisation si l’étiquetage réduit la complexité de la personne à un adjectif que résume ses inhabilités sans y considérer ses compétences, si réduit la complexité de notre vie psychique à des facteurs inchangeables, à des traits immuables, d’origine biologique en oubliant l’influence de l’environnement et de notre propre force intérieur !
Dire à quelqu’un qu’il est « malade psychique à vie du type A, B ou C... », autre une faute grave déontologique et scientifique, est le stigmatiser. (...à compléter)

L'auto-stigmatisation est le fait de se cataloguer, se voir soi même selon le point de vue d'une étiquette. (...à compléter)


(article en construction, à compléter  : 24.04.2011)

Le risque du changement


L'art du dedoublement


Les outils d'intervention


Des raisons d’évoluer selon C.G. Jung

"Au cours des huit années de mon activité enseignante à l’Université, il m’a fallu convenir que l’instrumentation médico-psychiatrique grâce à laquelle  on tentait de pénétrer la psychologie des névroses ne procurait que des aperçus très limités sur la nature de l’âme malade". 1 « La psychothérapie n’a pas  affaire a des névroses, mais à des êtres, et c’est justement le beau privilège de la médecine psychologique de ne pas avoir seulement le droit mais aussi le devoir de soigner non pas des fonctions artificiellement séparées, mais l’homme tout entier. C’est pourquoi elle doit se créer un cadre suffisamment vaste afin que se révèlent au regard du médecin non seulement les errements maladifs d’un développement psychique perturbé, mais aussi les forces constructives et créatrices d’avenir, non seulement les éléments troubles mais l’âme dans sa totalité avec sa signification souveraine. 3

Propos de Jung recueillis et présentés par François B
1. L’homme à la découverte de son âme. P.181, Ed. de poche. P. 175. 2 . Les racines de la conscience. P. 464. 3. La guérison psychologique. P. 202